atscaf cyclo 69 . Club FFCT n° 07061

 

LA LETTRE n° 324

 

Lyon, le 15 Juin 2008

 

UN PRINTEMPS PROPICE POUR FAIRE DU VEL’EAU !

 

 

I/ SAMEDI DERNIER AVEC LE CLUB

 

En attendant le récit de Jean-Pierre CHECCACCI qui paraîtra la semaine prochaine Thierry VALOT a fait parvenir le compte-rendu suivant de la sortie du club à Crémieu prévue pour ceux qui n’allaient pas à la Cyclo-Montagnarde du Jura.

« Samedi, je me suis rendu à Crémieu où j'ai retrouvé Jean-Pierre CHECCACCI, Raymond BUCHALIN, Françoise et Pierre FOUILLANT ainsi que Christophe LABAUNE. Nous avons effectué un départ groupé à 8 heures. A Siccieu, nous avons laissé Françoise et Pierre qui souhaitaient faire le petit parcours. Ensuite, JP et Raymond qui connaissaient parfaitement la route ont roulé comme des Derny (déjà qu'il y avait une côte en guise d'échauffement) jusqu'au pied du Calvaire de Porte qu'ils ont décidé d'escalader ensemble à leur rythme. Pour ma part, j'ai effectué l'ascension avec Christophe à une moyenne d'environ 12 km/h. Les paysages étaient vraiment magnifiques. Le retour sur Crémieu s'est fait sans encombre quoique parfois rendu difficile par le vent et quelques petites bosses malvenues après le col. A l’arrivée les autres Atscafiens étaient encore là. Bilan : 91 km »

Thierry ajoute une note plus perso en écrivant «  Depuis le 1er janvier (mais en fait le 9 avril, date de ma reprise), mon compteur affiche 760 km en 9 sorties... Même pas mal ! »

 

II/ SAMEDI ENCORE

 

Yann BRIZAIS a préféré rouler de son côté samedi. Il nous en fait le récit suivant :

« Ce matin il fait beau, pas de pluie au programme. On n'est plus habitué !
Pour la dernière sortie avant Bordeaux-Paris, départ à 7h pour une balade en direction des Mont du Lyonnais. Au départ la température est douce, mais c'est supportable. Sur le parcours dès que l'on atteint les hauteurs la température chute. Il commence à faire froid. Le vent amplifie cette chute de température.
Une bonne sortie de 140 Km effectuée à une allure très modérée (  hum hum !! NDLR). 6h 05 sur le vélo mais 7h 20 au total. Nous avons été obligés de faire une grande pause pour nous réchauffer autour d'un café à Sainte Catherine. Puis une autre très grande pause suite à une casse de rayon sur la roue arrière d'un de mes coéquipiers du jour à Saint-André-la-Côte ».

 

III/ L’ATSCAF A LA CYCLO-MONTAGNARDE DU JURA

 

Les Cyclo-Montagnardes organisées par la FFCT représentent chaque année des randonnées d’environ 200 km et de près de 4.000 mètres de dénivellation positive dans chacun des massifs montagneux français. L’an dernier le club avait découvert avec plaisir cet exercice dans le Vercors. Cette année c’était le Jura qui était notre cible. Nous étions 13 à nous retrouver à Lons le Saunier.  Christiane AUGAY, Chrystel BERTRAND, Florian CABAJ, Françoise CHENAIS, Michel GIRARD, Evelyne LEFRANCOIS, Jean-Jacques PECH et votre serviteur étaient là dès samedi matin pour franchir les 230  km prévus et les 3.705 mètres de dénivelée en deux jours.

Magali et Nathalie MAILLOL qui participaient au circuit de 75 km et  Philippe DESIRE inscrit pour le 125 km étaient eux présents le dimanche matin.

Quant à  Bruno MAILLOL et Alain SAVEY, ils se sont lancés sur le grand parcours en une seule journée, le dimanche,  ce qui supposait un départ à 4 H du matin ! Et ils ont réussi leur pari. Quel niveau  ces garçons !

Raymond CHATENAY s’était inscrit en profitant du désistement de Jean-Pierre FROBERT pour raison de santé. Il devait même véhiculer un collègue de l’ASPTT. Hélas il s’est fait un tour de reins au dernier moment et n’a pu participer à une randonnée qu’il aurait adorée. Décidément, après sa chute et son doigt écrasé, ce n’est pas sa saison !

 

A/ Récit de Magali

 

Nathalie et moi-même sommes inscrites à l’Option « Balade Jeunes et Familles » avec 75 km pour 1.000 m de dénivelé. C’est la 1ère fois que nous participons à un BCMF de la FFCT. Au moment où nous allons chercher notre petit déjeuner au Bar de Juraparc, nous apercevons Philippe assis en train de manger. Nous le rejoignons donc et déjeunons tous les 3 ensemble. Il nous raconte son Paris-Roubaix du week-end dernier. Puis nous partons à vélo tous en même temps à 7h 20 sous un ciel bien maussade. La traversée de Lons s’effectue sans difficulté car il y a très peu de circulation un dimanche matin et nous nous retrouvons rapidement entourés de "champs à vaches" avec une végétation très verte, puis dans la forêt. Petit à petit, Philippe file devant (eh oui, c’est un rapide ! ) puis nous le perdons de vue. La petite grimpette inattendue dans un virage à Baume-les-Messieurs nous a bien sûr surprises mais nous avons juste eu le temps de réagir pour ne pas mettre pied à terre. Les villages que nous traversons sont totalement déserts. Il y a des odeurs de feu de cheminée, pas un chat à l’horizon, on se croirait au mois de janvier. Ca fait une impression bizarre, on dirait qu’on a « sauté une saison ».Après une montée en lacets, nous arrivons au Col de la Percée d’où il n’y a absolument aucune vue.

La descente qui suit pour aller sur Chatillon nous glace. On dirait qu’il fait brusquement beaucoup plus froid. Nous arrivons au premier ravito, très bien garni, avec boissons chaudes et discutons avec les bénévoles qui sont bien sympas. Puis nous repartons sur Blye et le froid ressenti juste avant précédait en fait la pluie qui commence à tomber assez légèrement au début. Dommage, ce serait tellement joli sous le soleil ! Au 2ème ravito on nous dit que nous sommes seulement les 3ème et 4ème cyclos à nous arrêter. La nourriture est remarquablement appétissante et variée et à nouveau un thé bien chaud est le bienvenu. Ensuite, petite montée sur Merona, et la pluie se met à tomber de plus en plus fort. J’ai la bonne idée de crever quelques km avant d’arriver à Lons sinon ce ne serait pas drôle ! Nous essayons de changer le pneu. Nathalie est d’un calme remarquable mais ce n’est pas très facile car nous ne l’avons encore jamais fait seules et certains détails nous posent problème, il pleut très fort et tout nous glisse des mains et tombe dans la boue, un vrai bonheur ! La 1ère chambre à air de rechange se dégonfle tout de suite, nous en prenons donc une 2ème et là, miracle, un groupe de 3 cyclos s’arrête. Un des cyclistes propose de nous aider. Il vient de la Bresse et nous explique quelques trucs pour nous éviter la prochaine fois de remonter certaines pièces … à l’envers (gloups !). Les derniers km se passent sous une pluie devenue très forte (on n’y voit rien) et qui nous glace jusqu’aux os. Il nous faudra d’ailleurs plusieurs heures pour arriver à nous réchauffer après le retour. Globalement, nous avons trouvé ce parcours très facile et agréable, sauf la pluie à la fin. Nous avons remarqué que le fléchage était très bien fait sur le 75 km. L’un des organisateurs nous a dit qu’il y a environ 800 cyclos participant toutes catégories confondues. A Juraparc, nous rencontrons Philippe qui nous raconte son périple et qui lui aussi a bien pris la pluie. Il ne peut pas attendre la cérémonie officielle prévue pour 17h 30 et doit rentrer sur Lyon. Juste avant de partir, il parle avec Florian et Jean-Jacques qui viennent d’arriver. Puis commence une attente interminable des autres Atscafiens pendant plusieurs heures. Chrystel arrive, et vers 18h c’est au tour de Bruno et Alain, puis enfin nous sommes soulagés de voir arriver Evelyne, Christiane, Françoise et Bernard. Entre temps, Jean-Jacques a reçu la coupe du 4° club le plus représenté et Nathalie est encore montée sur le podium pour recevoir une médaille en tant que l’une des plus méritantes par rapport à son (jeune) âge, en plus de son premier Brevet de Randonneur. Un vin d’honneur est offert par les organisateurs, nous nous retrouvons tous autour d’un bon verre de Crémant bien frais et de biscuits salés, puis il est temps de rentrer sur Lyon où nous arrivons vers 20h 15.

 

B/ Récit de Philippe dit Baraque

 

« Encore un peu de pluie. Je crois qu'il faut vraiment que l'ATSCAF pense au K-Way sinon on est tout mouillé et non reconnaissable. Je suis donc parti hier soir et j'ai dormi dans la voiture sur le parking à côté du départ. Il a fait beau et j'en ai profité pour visiter un peu la ville de Lons Le Saunier. C'est plutôt sympa. Réveil vers 5h 45 : préparation, petit déj’ et là les filles "Maillol", Magali et Nathalie sont là. Nous déjeunons ensemble et nous partons vers 7h 13, elles sur le 73,5 km et moi pour le 120 km. Bruno lui est parti tôt avec Alain pour le 245 km en 1 jour. Ouah il y a des forts dans ce club ! Il pleuviote un peu mais ça va. La première montée vers le plateau qui mène à Baume les Messieurs se passe pas trop mal chacun à son rythme mais je prends les devants car j'ai 50 km de plus à faire. Je descends sur Baume.  2ème côte et là apparaît une grosse douleur sur mon mollet gauche. Allons donc qu'est ce que c'est que ça me dis-je ? Elle me suivra jusqu'au bout et encore ce soir. Comme une contracture,  ça m'a fait souffrir et ce fut dur toute la journée. Le col de la Percée de Chatillon est assez facile. Je suis un bon rythme quand même dans la montée du col de Joux. Deux dames me donnent le tempo. Tant mieux car je crois que tout seul j'aurais fait demi tour et pris le 75 mais je serre les dents et je monte. Là une transhumance de tracteurs anciens nous passe 4 fois dans le col. Merci pour la pollution ! Déjà la pluie, le mal et en plus eux, ouh la totale !

A Prénovel -(c'était mieux sous le soleil en avril)- le ravitaillement avec de la soupe me fait du bien. Et là je rencontre celui de l'ATSCAF du Jura qui était venu justement au week-end à Prénovel. Il me dit de dire bonjour à Bernard et au reste du club (désolé j'ai oublié son nom) Il s’agit de Gaby CHAUSSET (NDLR).  Puis c’est le petit col de Nanchez. Ensuite ça descend régulièrement jusqu'au Lac de Vouglans. Puis on remonte sur Plaisia pour le dernier ravito. J'ai de plus en plus de mal dans les montées après le ravito. Physiquement ça va, mais ce mal m'agace et je n'attends qu'une chose : c'est l'arrivée dans la grande descente sur la RN 78. Il pleut plus fort et ça devient difficile mais bon on sent que c'est proche et le moral revient. La douche ! Enfin c'est l'arrivée au « Juraparc ». Content de le voir celui-là ! Là je vois Michel dans sa voiture prêt à repartir.  Apparemment les filles ont souffert hier soir me dit-il. Je suis content de n'être pas de cette galère mais je pense à elles. C'est vraiment dur les BCMF. Les filles "Maillol" aussi sont là douchées et propres. Ensuite arrivent Florian et Jean-Jacques qui confirment la difficulté du parcours. Chapeau à tout le monde ! Après la douche je repars sur Bron content de ma journée et je pense que je suis prêt pour mon périple norvégien du mois de juillet. Bon courage pour les participants du Bordeaux-Paris. »

C/ Récit de Bernard

 

De peur d’arriver en retard le Toyota débarque samedi matin son contenu (Christiane, Evelyne, Françoise, Jean-Jacques, votre serviteur et leurs vélos et bagages) une heure avant le rendez-vous avec Chrystel et Florian. Michel devrait, lui, arriver en train. Du fait de cette avance nous avons de la place sur le parc de stationnement, nous sommes les premiers à nous inscrire, nous donnons nos bagages sans précipitation à l’organisateur, nous pouvons procéder sans pression aux réglages du matériel et nous équiper sans rien omettre.

Evelyne est inquiète. Le départ n’étant donné qu’à 10H, elle a peur de ne pas arriver avant la nuit. Elle part donc à 9H avec Christiane et Françoise. Bernard fera de même à 9H 40. Les autres seront plus respectueux du règlement.

Après la traversée du centre ville qui comporte quelques beaux bâtiments, c’est vite la campagne. Formidables les routes comtoises ! Il y a peu de circulation. Nous passons devant le magnifique château du Pin. Puis ce sont les toutes petites routes pour rejoindre la splendide reculée de Baume les Messieurs cernée de falaises. Je m’arrête avec Chrystel –eh oui le groupe des atscafiens m’a déjà rattrapé !- pour faire tamponner nos cartes de BPF dans une belle librairie traditionnelle. Elle donne envie d’acheter tout le fonds. Mais sur le vélo j’aurais mal à ranger convenablement les lithographies qui me tentent. Tant pis, il faut repartir non sans avoir jeté un regard sur les forgerons qui travaillent en plein air pour les touristes et admiré la cour de l’abbaye. Cette dernière peut s’enorgueillir d’avoir été à l’origine de celle de Cluny.

C’est ensuite une très rude montée sur le plateau. Les km suivants seront paisibles. Le col de la Percée de Chatillon se passe sans efforts de ce côté du moins. Le ravito à cet endroit est très fourni. Le passage de l’Ain à Pont de Poitte ne permet pas d’admirer les marmites de géant qui sont recouvertes d’eau. Un comble dans une rivière par temps pluvieux ! Nous retrouvons vers Clairvaux les filles et discutons avec le photographe de la revue « CYCLOTOURISTE » qui nous prend en photo.

Maintenant je laisse filer les copains et roulerai jusqu’au final avec Christiane, Evelyne et Françoise. Ceux qui ont fait le week end familial à Prénovel connaissent la longue montée vers le Col de Joux dans la forêt de conifères. Les 1.000 mètres sont franchis. Nous sommes désormais dans le Haut Jura. A Prénovel nous avons une pensée pour notre séjour d’avril où le soleil régnait. Il y a un ravito énorme et sympathique. Il y a même du vin rouge. Nous nous arrêtons un bon moment pour nous réchauffer car la température est devenue très basse.

Après le petit col du Nanchez, une explosion retentit. La roue arrière d’Evelyne est à plat. On met une nouvelle chambre. On gonfle. De nouveau la chambre explose. Il n’y a pourtant rien dans le pneu. En mettant la 3° chambre on s’aperçoit que le flanc du pneu est fendu et que la chambre en se gonflant fait une hernie et explose à cet endroit. C’est la rage : nous n’avons pas de pneu de rechange et ce pneu Schwalbe était tout neuf et...cher car « anti-crevaison » Grâce au portable nous appelons l’organisateur. Une voiture assistance était justement pas très loin. A son bord se trouvent le président du club de Lons, (un collègue de l’ATSCAF entre parenthèses) et « p’tit pro », le surnom donné à un mécano-cyclo. Ce dernier nous vend un nouveau pneu et exige de réparer lui même. Merci pour tout ! Nous repartons ragaillardis. Aux Prés de Valfin je découvre la maison dans les bois où je m’établirai la retraite venue. Evelyne laisse dire. Le paysage de tourbière est sauvage et précède la grande descente aux petits virages serrés vers Saint Claude. Nous faisons une halte sur le grand pont pour admirer cette cité originale et son site. C’est la vogue en ville que nous traversons à petite vitesse. Nous nous arrêtons chez un vélociste pour acheter un pneu de secours et deux nouvelles chambres. La suite montrera que cet arrêt sera utile. Nous repartons et c’est immédiatement la grande montée, la difficulté majeure du jour : une ascension de 700 m en 14 km qui longe le Mont Pourri, suit les Rochers de Tressus et se poursuit en se calmant jusqu’au Haut Crêt. Françoise grimpe très facilement. Elle attend au sommet tandis que je vais chercher Evelyne qui a un gros coup de barre, qui souffre du dos mais qui arrive néanmoins à dépasser quelques cyclos en débâcle. La fin du parcours du jour est magnifique. Il s’agit d’une route forestière dans la Combe Sambine. Mais il y a des petits coups de c...redoutables en fin de journée. Evelyne se paie le luxe de doubler sur son vélo un cyclo qui monte à pied. Toujours pas de voiture ! Après une descente peu reposante en raison de la chaussée dégradée nous arrivons à Prémanon. Terme de l’étape pensons nous. Eh bien, non ! Le moral en prend un coup quand nous apprenons que nous sommes logés au chalet des Tuffes à 7 km de là. Et ce n’est pas plat pour y parvenir car c’est en direction du col de la Faucille. Epuisée, Christiane zigzague dangereusement sur le chemin. Ce sont les km de trop ! Notre petite troupe arrive finalement alors que les autres participants ont eu le temps de se doucher et sont en train de passer à table. Heureusement nos copains nous ont réservé nos places et ont même poussé l’attention jusqu’à faire nos lits. Des amours ! Marie Christine téléphone pour prendre des nouvelles.

Le gîte offre un point de vue unique sur la Dôle. Le repas est très bon et la soupe réchauffe les organismes. Evelyne, toute blanche est si fatiguée qu’elle n’arrive pas à manger et ne peut parler. Chacun raconte sa journée mais la soirée ne s’éternise pas car l’appel du traversin est le plus fort ! Bilan de cette journée : 118 km  et 2.400 m de dénivelée. Record battu  pour une qui n’avait jamais atteint de telles dénivelées.

 

Le lendemain, après une nuit réparatrice, nous sommes tous au petit déjeuner à 7H. Hier il faisait froid. Ce matin également mais moins que prévu. En revanche la pluie menace. Il pleuvine mais nous n’aurons jamais une pluie intense alors qu’on la voit tomber plus au Sud et à l’Ouest.

Il faut rejoindre le point de départ aux Jouvencelles vers Prémanon. La journée commence mal. Evelyne crève de nouveau. Je change la chambre. 30 mètres plus loin, deuxième crevaison. Je m’aperçois que le pneu neuf est fendu au même endroit que la veille. Il y a donc un problème au niveau des patins. La voiture-assistance arrive et emmène Evelyne et le vélo sur la ligne de départ.

Là, mon hypothèse se vérifie : Evelyne retire un minuscule morceau de verre coincé dans le patin. En outre ce dernier, pas assez serré par moi, a légèrement pivoté et touche par intermittence le flanc du pneu en l’usant progressivement. Tout rentre dans l’ordre sauf que le mécano en nous remontant la chambre, la pince et donc la crève. Heureusement que nous avons fait le plein la veille chez le vélociste.

Nous pouvons enfin démarrer après ces 3 nouvelles crevaisons ! Après cette heure perdue nous sommes les bons derniers avec Christiane et Françoise qui nous ont gentiment attendus. Nous aurons la route pour nous tous seuls !

Le circuit commence par une rude mais agréable montée sur une route forestière jusqu’à la forêt du Massacre. Pour répondre à une question qui nous a hantés, ce nom provient du fait que des mercenaires envoyés par François Ier en 1535 au secours des Genevois assiégés par les troupes savoyardes se sont faits réduire en pâté par ces dernières en ces lieux.

En grimpant nous atteignons le col du Goulet à 1.374m. C’est le point culminant de la randonnée. La route sur la ligne de crête alterne montées et descentes. Les forêts d’épicéa sont emplies de chants d’oiseau. Et pas une présence humaine sur des km ! Quand les prés remplacent les arbres nous avons droit à de superbes points de vue sur la Faucille et la chaîne des Monts Jura que nous longeons sur une ligne de crêtes parallèle. Nous retrouvons la civilisation au village de Lajoux. Les Molunes, Les Moussières, L’Embossieux, La Pesse.....les villages évoquent le paradis du ski de fond. L’architecture des fermes et chalets rappelle la lutte contre le froid, le vent et la neige. Il n’y a d’ailleurs pas besoin de faire de gros efforts d’imagination aujourd’hui car à la mi-juin nous sommes emmitouflés dans nos blousons cyclo ! La route n’est jamais plate mais n’offre pas de difficultés majeures dans ce vaste paysage ondulant de prairies d’altitude où abondent les narcisses. Nous stoppons même pour les sentir.  A l’Embossieux je décide de laisser les filles vivre leur vie. Je quitte le circuit pour descendre 5 km plus bas aux Bouchoux pour y faire apposer un tampon sur ma carte BPF. Mince nous sommes dimanche et je ne vois pas un commerce ouvert. Je me présente à la gendarmerie. Les bureaux y sont fermés mais je hèle un gendarme lavant sa voiture. Il n’est pas en service mais comme il est cycliste il va chercher le fameux tampon. Nous discutons vélo un moment puis je dois remonter les 5 km qui me fatiguent alors que la pente n’est pas très raide. Je suis de nouveau sur le circuit mais seul cette fois. Encore un col, celui de « Sur la Semine ». Chic, c’était le dernier qui me manquait dans le Jura. Et en plus il est ultra court et facile de ce côté-là ! Je rejoins Evelyne qui m’attend au point de contrôle du Désertin. Elle a eu le temps de faire un détour pour aller engranger le Col de la Croix de Serra qui lui permet elle aussi de terminer sa collection de cols jurassiens. Avant nous Chrystel est allée conquérir ce col (ainsi que Florian) et a fait valider son BPF aux Bouchoux. Christiane et Françoise sont parties devant car elles avaient froid. Les premiers cyclos (dont une cyclote) partis ce matin à 4H commencent à nous dépasser. Quels avions ! C’est maintenant une très longue et belle descente jusqu’aux abords d’Oyonnax. La pluie commence à tomber mais elle ne durera pas trop longtemps. Nous avons cette fois-ci complètement abandonné le Haut Jura.  D’Oyonnax à Dortan ce sont de petits chemins tortueux pour nous éviter les grands axes. Heureusement que le balisage est très soigné, sinon il serait facile de se perdre. Nous longeons la Bienne quand elle se jette dans l’Ain. Et c’est Chancia où un super ravito est prévu. C’est carrément un plateau repas complet et sur une table, au chaud, qui nous est proposé. Nous y retrouvons Christiane et Françoise. Vers la fin du repas nous accueillons Alain et Bruno qui sont partis ce matin de Lons le Saunier. Nous les admirons. Ils ont le visage marqué. Bruno dit ressentir le manque d’entraînement cette année. Sinon que serait-ce ?

Ils ont la gentillesse de repartir avec nous. Nous attaquons à la sortie de table la dure montée de Vescle de l’autre côté de la rivière d’Ain. Il y a deux chevrons sur la carte routière et chacun la monte à sa main. Françoise est toujours aussi déconcertante de facilité. Personne ne semble à cette heure affecté par la fatigue de la veille. La route maintenant monte plus calmement. Pour corser les choses de vilains galapians (1) ont modifié le fléchage à un carrefour. A cause  de cela les garçons et Françoise grimpent vers Arinthod. Ils attendent au sommet. Comme Evelyne et Christiane ne viennent pas je redescends à leur rencontre et m’aperçois que la flèche a été remise dans le bon sens et que nos 2 amies l’ont suivie et sont donc loin devant. Alain et Bruno, eux, sont partis sur Arinthod et nous rejoindront plus tard après avoir galéré dans des montagnes russes. Françoise et moi nous lançons à la poursuite des fugitives qui finalement en entendant le message téléphonique nous attendent à Viremont. Que les routes sont petites, sauvages et belles en ce lieu également ! Là encore j’abandonne « mes » cyclotes pour faire tamponner un autre BPF à Orgelet. La pittoresque cité, patrie du fameux Cadet Rousselle, n’est qu’à 3 km. Mais la fatigue commence à se faire sentir et la pente qui y mène semble interminable. Orgelet semble campée au sommet d’un piton escarpé ! Dans le bar-PMU délivrant le précieux tampon, la discussion s’engage avec des habitué des lieux et le patron.

Le retour sur le circuit se fait par une autre route qui curieusement semble monter elle aussi. Le contrôle à Plaisia a lieu dans le froid et l’humidité. Les cyclos délaissent les boissons fraîches et se jettent sur le thé ou le café. Une montée insensible normalement mais qui semble longue aujourd’hui permet d’atteindre Mérona. Il se chuchote que c’est la dernière ! Effectivement c’est ensuite une descente. Puis du plat : tiens on n’avait pas vu cela depuis longtemps. Nous voilà sur la RN 78. Ca sent l’écurie. Une descente bien tracée et très roulante nous mène dans le fond du Creux de Revigny. Contrairement à mes craintes il n’y a pas besoin de remonter de ce creux. Les 7 derniers km permettent d’avancer  vite. Pourtant je ne peux rattraper les filles. Evidemment elles roulaient sur cette portion à quasiment 40 km/h emmenées par Christiane. Je les retrouve néanmoins car elles tournent en rond dans le centre-ville de Lons à cause d’un fléchage absent.

Nous arrivons de nouveau ensemble à « JuraParc » vers 18H 30. Nous retrouvons les autres atscafiens. Naturellement nous sommes les derniers. Mais il en faut bien n’est-ce pas ? Et quand on aime le vélo il faut le savourer le plus longtemps possible ! Et puis la moyenne prévue est de 12 km/h, arrêt compris, dans un BCMF. Pourquoi aller plus vite se demande Evelyne. Merci  à tous ceux qui nous ont attendus. Nathalie semble très heureuse de sa médaille. J’apprends que l’ATSCAF a été récompensée car c’était le club corpo le plus représenté. C’est Jean-Jacques qui a reçu la coupe.

Un grand coup de chapeau à Christiane qui a accompli ce BCMF avec en tout et pour tout 300 km depuis le début de l’année.

Le crémant à l’arrivée n’est pas de refus. Je termine en me faisant établir la carte de Cyclo-Montagnarde de la FFCT. Il ne me reste plus pour la remplir après les Alpes l’an passé qu’à faire les BCMF du Massif Central, des Vosges, et des Pyrénées. Je suis tellement content de cette Cyclo-Montagnarde, des paysages traversés, des routes choisies, de l’organisation, de la formidable équipe de bénévoles que je consens à acheter hors de prix une photo me représentant aux côtés de JJP en train de grimper la côte de Baume les Messieurs.

Puis c’est le retour en voiture où tout le trajet sera consacré à la confrontation de nos vécus lors de ces deux journées. Il ne serait pas impossible que, sur une idée d’Evelyne,  le club s’engage l’an prochain sur le BCMF des Vosges.

Après avoir fait mes calculs j’aurai fait 258 km et 4.310 m de dénivelée en ces deux jours.

 

Le glossaire lyonnais-français

(1)   GALAPIAN. n.m. : Garnement vaurien, galapiat.

D/ Récit de Bruno.

 

Il est un peu plus de 3 heures du matin quand je vois arriver Alain Savey à Juraparc, lieu du départ. A 4H, nous démarrons de Lons avec un groupe de cyclos et nous nous dirigeons vers Lavigny. Nous grimpons sur Rosnay puis, dans la descente étroite sur Baume-les-Messieurs, nous laissons le groupe suite à une crevaison de l’un de leurs cyclistes. En remontant sur le plateau, nous apercevons l’abbaye du village dans la pénombre puisqu’il fait encore nuit. Après le ravitaillement de Chatillon, nous nous dirigeons vers le pays des lacs et Clairvaux. Nous traversons la forêt de La Joux pour redescendre sur Prénovel où se trouve le second ravito très bien garni. La météo s’arrange et le soleil fait une timide percée. Une longue descente nous emmène à Saint-Claude, puis c’est une longue montée vers le Haut Jura (1.100 m d’altitude). Le soleil a disparu derrière des nuages gris et la température s’élève à 6° ou 7° seulement. On redescend ensuite sur Prémanon (où ont dormi nos potes de l’ATSCAF) pour reprendre des forces au ravito, surtout pour moi, car l’entraînement des dernières semaines n’est pas suffisant. C’est reparti pour grimper au « Goulet » par une route forestière un peu chaotique et nous quittons le haut Jura par le village de Lajoux et le col de la Semine pour rejoindre le ravitaillement principal à Chancia. Bernard nous y accueille. Il est avec Evelyne, Françoise. et Christiane et ils sont en train de finir de prendre leur repas. Nous mangeons avec eux et repartons tous ensemble pour prendre la direction de Vescle, Viremont et Villeneuve avec un détour apparemment causé par des gamins farceurs (oh les coquins !) qui ont tourné une flèche indicative dans un autre sens. Nous retrouvons à l’entrée de Plaisia le groupe de Bernard (que nous avions laissé à Vescle) et où se trouve le dernier ravito qui, comme les autres, est vraiment très bien fourni. C’est le retour sur Lons après une très belle randonnée qui nous a emmenés à travers lacs et crêts avec une météo plus clémente que prévu.

 

IV/ SAMEDI PROCHAIN AVEC LE CLUB 

 

Il s’agit de la dernière sortie du club avant le week end mythique à l’Iseran. Donc vous ne serez pas surpris de voir de la grimpette au programme. Un genre de BCMF du Beaujolais en quelque sorte.

Trois circuits sont prévus. Vous pouvez les consulter au préalable sur le site du club.

Si les costauds n’en ont pas assez une rallonge est bien sûr possible.

 

Samedi 21 Juin  2008

RV au BOIS D’OINGT

à 7h 45 pour un départ à 8 heures précises

 

Note pratique. Le Bois d’Oingt surplombe la vallée de l’Azergues. Nous nous garerons à la sortie du village, sur la D120 en direction de Oingt, à la hauteur du collège.

 

V/ DIMANCHE PROCHAIN

 

Ø Dimanche 22 Juin vous avez à votre disposition la « 10ième édition des Renouillus » organisée par le club FFCT « Entente Cyclo Haut Bugey ».

Parcours route de 55, 80 et 120 km.

Départ de la salle polyvalente de Bellignat (01) de 7h 30 à 10h 30. Clôture : 17H

Engagement : 7€ normalement mais réduit à 5€ pour les licenciés FFCT

Contacts :  Jean-Noël Grandclément Tél 04 74 77 90 17. Courriel : jngrand@club-internet.fr

 

VI/  LES POTINS DU PELOTON

 

Ø Joëlle GACHE et Gérard REVERDY se sont mariés la semaine dernière. Nous apprenons cette nouvelle inhabituelle au sein de notre club au détour d’un courriel de Gérard qui laisse filtrer l’info mine de rien. Les petits cachottiers ! Nous présentons tous nos vœux de bonheur à nos savoyards.

 

Ø Rectificatif. Contrairement à ce qu’affirmait la « Lettre » précédente Marie-Christine JOLY et Michel RODRIGUEZ n’ont pas fait le circuit de 40 km mais ont pu rejoindre Duerne. Finalement ils ont franchi 67 km malgré leurs problèmes de crevaison.

 

Ø Christophe BOURNAC a parcouru seul une distance de 121 km dimanche dernier, histoire de pratiquer un dernier entraînement avant le Bordeaux-Paris où il fera de grandes choses, nous n’en doutons pas.

 

Ø Philippe DESIRE rappelle que ceux qui ne feront pas le Bordeaux-Paris peuvent se rendre samedi 21 juin à Francheville le Haut, Grande Rue prés de la mairie pour le concert de TETEDEZOF dans le cadre de la Fête de la  Musique à partir de 20 h pour passer une soirée sympa.

 

Ø Marie-Christine JOLY a participé dimanche 8 juin au semi marathon de Taluyers. Elle y a fait le parcours de 11 km. Pourvu que cette nouvelle passion ne supplante pas le vélo !

 

VII/  LE COIN VELOCIO

 

Ø Vous avez que le CODEP du Rhône organise sa « Cyclo-Découverte » les 13 et 14 septembre 2008 à Saint Léger sous Beuvray. Ceux qui souhaitent y monter à vélo sont priés de se mettre en rapport avec Yves DUBOST qui a conçu un itinéraire qui figure en pièce jointe.

 

VIII/  LA VIE DU CLUB

 

Ø Vous trouverez ci-joint le compte-rendu du Paris-Roubaix qui a été accompli la semaine dernière par Florian CABAJ, Philippe DESIRE, Michel GIRARD et Alain SAVEY. Le récit est de Florian que nous remercions vivement de nous faire partager ses impressions d’un parcours légendaire.cliquez-ici pour le récit de Florian

 

Ø Nous souhaitons bonne chance aux atscafiens qui partent ce week-end pour la randonnée au long cours (613 km) « Bordeaux-Paris ». Il s’agit de Chrystel BERTRAND, Yann BRIZAIS, Christophe BOURNAC, Florian CABAJ, Michel GIRARD, Alain SAVEY. Nous serons de tout cœur avec eux pour cette initiative cyclotouriste  légendaire.

 

Ø Le compte-rendu de la réunion du Comité Directeur du club qui a eu lieu le mercredi 11 juin sera annexé à la prochaine « Lettre ».

Bernard CHAREYRON