atscaf cyclo 69 . Club FFCT n° 07061

Lyon, le 12 septembre 2010

I/ SORTIE CLUB DE SAMEDI

Christian CROUVEZIER, Françoise et Pierre FOUILLANT, Evelyne LEFRANCOIS, Noëlle et Jean-Michel N., Monique et Jean-Jacques PECH, Maryvonne et votre serviteur se retrouvent devant la gare de Meximieux.

Oh, mais il y a des têtes que nous ne connaissons pas. Incroyable! Deux nouveaux arrivants en une seule fois!

Christian recevait depuis plusieurs semaines la « Lettre » car il avait pris contact avec nous en août par l’intermédiaire du site.

Marie, elle, est l’amie d’enfance de Noëlle et a finalement décidé de voir ce que pouvait donner ce club dont elle entendait tant parler.

Mais Marie n’est pas une débutante. Elle a même un sacré passé sportif, toutes disciplines confondues. Elle se remet actuellement d’une blessure à l’épaule.

Christian quant à lui doit accomplir ses 7.000 km à vélo dans l’année. Ainsi il relie tous les jours Oullins où il réside à Vénissieux où il travaille. Il est un adepte du cyclo-camping, a traversé les Alpes, les Pyrénées, a fait le Tour de Corse etc etc. C’est un cyclotouriste pur sucre équipé d’une randonneuse acier, avec garde-boue chromés, éclairage fixe et un développement 22X28.

Nous ne sommes pas bien nombreux mais positivons en remarquant que sinon nous aurions eu du mal à nous garer devant la gare.

Nous avons plaisir à nous découvrir mais comme nous sommes arrivés à l’avance nous avons le temps de nous présenter et nous nous élançons à l’heure dite au coup de sifflet résidentiel. C’est vrai que depuis quelques sorties votre serviteur se promène avec un sifflet autour du cou. C’est un instrument symbolisant le pouvoir (le sceptre est trop encombrant) et qui permet de signaler les dangers, prévenir ceux qui s’égarent et ramener à la raison Evelyne qui a la fâcheuse tendance à rouler au milieu de la chaussée.

Nous commençons de manière originale en passant sous la gare par un passage piéton puis nous partons plein sud. Il fait frais de prime abord. La plaine est noyée sous la brume et nous avons peur que les automobilistes ne nous voient pas sur la D65b. Mais le « vaganay » qui pointe le bout de son nez offre de jolies vues : Le Bugey avec le soleil émergeant derrière la ligne de crêtes surplombe la plaine blanche de brouillard d’où apparaissent tels des fantômes vaporeux des pylônes électriques.

Ca cause beaucoup dans le peloton.

Nous avons décidé aujourd’hui de ne pas rouler très fort pour profiter des plaisirs de la conversation et des petites routes. Elles commencent d’ailleurs dès les Fermes de la Valbonne. Elles se poursuivent après Chânes pour monter sur Bourg Saint Christophe. Monter c’est beaucoup dire. Mais personne ne connaissait cet itinéraire. Un petit arrêt avant Pérouges nous permet de nous mettre à l’aise car désormais c’est ciel bleu et plein soleil. Chacun a déjà visité ce beau village médiéval et nous ne faisons donc pas le crochet initialement prévu pour l’admirer de près.

Nous nous hissons au sommet de la Côtière et nous nous y attendons comme nous le ferons tout au long des rares grimpées de la journée.

S’ensuit un chemin vicinal de la Glaye à Saint Eloi. Là aussi c’est une exclusivité offerte par votre serviteur. Nous comprenons vite pourquoi aucun rallye ne passe par là. Les trous représentent un tiers de la superficie de la chaussée. Parfois le goudron est parti jouer ailleurs. La descente sur le ruisseau du Longevent est forte et la remontée affiche 13%. Evelyne et Bernard mettent pied à terre. Mais ça ne dure pas et puis ce chemin secret est bien joli. Bien sûr la Dombes n’est pas plate- contrairement à une idée reçue- surtout en allant à Crans.

Mais le circuit est agréable et ceux qui ont emprunté ces routes la semaine dernière  lors du rallye de Jonage ne protestent pas.

Après la D904 c’est un chevelu de petites routes inédites qui nous mène jusqu’aux Montets. Nous traversons des hameaux charmants dont le Mas Pugues, alternons étangs et prés, chevaux et moutons. Nous admirons également le port altier des oies et croisons un chameau devant une villa.

Malgré la faiblesse des indications nous ne nous perdons pas un seul moment car Christian,  souvent en tête, sait lire les cartes. Marie, elle, avance avec aisance et en garde sous la pédale.

A un champ de maïs, endroit propice s’il en est, nous nous arrêtons et décidons de constituer deux groupes en fonction de la vitesse. Monique, Christian et Jean-Jacques partent donc devant. Marie hésite mais se range avec les autres qui n’ont pas envie de forcer aujourd’hui.

Le groupe des véloces est cependant rattrapé au Mas Grange. Il faut préciser que Christian a des problèmes avec son tube de selle qui s’enfonce inconsidérément. Il essaye de coincer le tube avec du sable ce qui ne s’avère pas une idée extraordinaire.

Il répare provisoirement avec l’aide des copains et roulera maintenant avec les touristes car les époux Pech, pressés, sont partis devant.

Nous traversons Dompierre dont le clocher aux tuiles vernissées brille au soleil. Nous manquons écraser des petits gones qui font du vélo (c’est bien) mais perpendiculairement à la chaussée (ce qui est moins bien) et filons vers Saint Nizier le Désert. Mais nous contournons cette agglomération trépidante par un chemin vicinal fort tranquille qui navigue entre les étangs. Une dernière côte minuscule pour atteindre Crans et nous voilà à Chalamont.

Lors de l’arrêt sur la place principale nous décidons d’emprunter la D904 habituellement circulante mais aujourd’hui étrangement calme. Il est vrai qu’il est 13H et que nous n’y restons que 5 km .

La traversée de Loyes nous intrigue. Ce village semble avoir un riche passé historique si on en juge par les restes d’un château dit « Babouin». Mais nous n’en avons jamais entendu parler. C’est pourtant un

château du XVII°, classé aux Monuments Historiques, qui fait suite à un « poype » du XVI°. Il y a un parc de 5 hectares composé d’un jardin à la française conçu au XVIII° siècle dominant la plaine de l'Ain et d’un jardin paysager, créé au XIX° composé d'allées sinueuses qui viennent rejoindre le jardin régulier et l'orangerie.

Mais c’est déjà Meximieux qui apparaît. Damnation votre serviteur s’est trompé dans ses calculs: le circuit ne fait pas 80 km comme annoncé mais péniblement 72. Mais, circonstance atténuante, il n’a pas raconté de craques(1) concernant l’intérêt du circuit que chacun a trouvé superbe.

Vu l’allure, le relief et la distance, nous ne sommes pas fatigués mais nous décidons néanmoins de clore cette superbe balade en allant prendre, tous ensemble, une consommation au cani du centre. Cela permet de mieux se connaître et de présenter un peu mieux le club et ses initiatives.

Pas de doute l’ambiance aura été sympa de bout en bout de cette sortie.

Bernard CHAREYRON