atscaf cyclo 69 . Club FFCT n° 07061

 

LA LETTRE n° 423

Lyon, le 1° Août 2010

SORTIE FRANCO-BELGE

I/ SORTIE CLUB DE SAMEDI

Yvette BLAISE, Jean-Pierre CHECCACI, Françoise CHENAIS, Yves DUBOST, Evelyne LEFRANCOIS, Rodolphe MALESKI, Christophe RIGOLET, Julien et Philippe SCHEINOK et votre serviteur ont participé d’une manière ou d’une autre à cette sortie vraiment hors du commun.

Mais commençons par le commencement. A 7h 45, hormis Yvette et Rodolphe qui ne nous rejoindront qu’à midi en voiture, nous sommes huit devant la gare de Saint Quentin Fallavier.

Patricia JOHANNES et Martine SILBERSTEIN qui s’étaient inscrites n’ont pas pu venir, la deuxième pour seconder son homme qui sortait de l’hôpital.

Philippe et Julien, le père et le fils de 16 ans, ont découvert notre club sur le site, nous ont écrit sur la messagerie électronique et sont fidèles au rendez-vous. Ils sont belges francophones et mettent à profit leurs vacances chez des membres de leur famille à Lyon pour rouler à vélo. Ils auraient dû venir à trois mais le deuxième enfant s’est blessé la veille et, craignant, une vitesse supersonique de notre part, a préféré se reposer aujourd’hui. Ils sont très sympathiques et nous sommes heureux de faire leur connaissance.

Une fois équipés nous quittons à l’heure dite et avec soulagement la gare au-dessus de laquelle les avions se succèdent sans interruption pour se poser à Saint Exupéry. Tous les moyens de transport ne sont décidément pas aussi discrets que le vélo ! Nous plaignons les habitants  du coin.

La route est ombragée et fraîche dès la sortie du bourg. Bernard fait illusion quelques minutes en roulant en tête. Nous empruntons vers Bonnefamille une petite route inédite menant à Diémoz. C’est l’occasion de voir l’entrée du parc animalier de Moidière. C’est aussi l’occasion pour votre serviteur de mettre pied à terre dans une méchante petite côte. Il rééditera cette opération à 6 reprises au cours de la journée ! Un grand merci à ses collègues de l’avoir attendu !

On jette un coup d’œil sur la façade de l’église de Diémoz, on coupe vite la grande route et hop nous atteignons Saint Georges d’Espéranche par des voies vicinales. Yves a consulté des dizaines de pages sur l’internet consacrées à l’histoire de Saint Georges. Mais les témoins de ce riche passé sont rares sur le terrain. Nous nous arrêtons néanmoins. Yves nous raconte que la Maison de Savoie fit bâtir  ici, face à la France , un château avec 3 km de murailles et quatre tours octogonales. Le constructeur de cet édifice, Maître Jacques, se fit remarquer par Edouard I°, roi d’Angleterre à son retour des croisades. Celui-ci fit appeler dans son île Maître Jacques à qui il confia la construction de plusieurs dizaines de châteaux particulièrement au Pays de Galles sur le modèle du château de Saint Georges d’Espéranche.

Lestés de ce nouveau savoir nous voilà sur de petits chemins pour rejoindre Moidieu. Le terme de chemin n’est pas impropre puisqu’il faut rouler au moins  500 m sur des cailloux. Il y a souvent des surprises de ce type sur les circuits tracés par Yves ! Mais en contrepartie nous repérons, à l’abri des regards, l‘étang de pêche de l’ASCUL. Et puis nous sommes face au Pilat où nos amis belges sont allés pédaler hier avec un club UFOLEP de Montagny. L’allure était paraît-il trop rapide et le pipa (1) était à la peine toute la sortie. Aujourd’hui c’est très différent et il ne semble pas s’en plaindre.

Dans la plaine de la Gervonde , au carrefour de la D 502 noire de voitures, Jean-Pierre nous quitte car il est pressé. Il nous aura transmis auparavant le circuit qu’il a tracé pour la sortie club du 21 août ainsi que le compte-rendu de la dernière réunion du CODIR.

A Eyzin-Pinet il fait chaud et nous nous arrêtons un moment pour souffler. Nous en profitons pour nous faire expliquer la merveille technologique que constitue un moyeu Rohloff comme celui qui équipe les vélos de Michel GIRARD ou d’Yves : vitesses intégrées dans le moyeu, propreté, pas d’entretien, vitesses parfaitement étagées etc.

Suit une longue montée que votre serviteur, même ayant bien progressé, fera en partie à pied. Nous évitons de peu Cour et Buis et arrivons, -encore une côte !!-, à Montseveroux, terme de l‘étape matinale.

L’arrêt s’impose pour visiter le château. Il date du XIII° siècle et reprend le modèle popularisé par l'architecte Jacques de Saint Georges. Il frappe par son austérité. Un porche d’entrée est surmonté d’une tour et ouvre noblement sur une cour carrée bien restaurée. Les quatre angles sont renforcés par des tours cylindriques. Un cadran solaire légendé en latin permet aux littéraires de faire montre de leur science. Les atscafiens terminent la visite par l'église du XII° siècle, toute simple mais avec des vestiges picturaux du XVII°. Ce qui plait aussi  c’est, à l’entrée d’une superbe ferme, un portail en bois clouté qui accuse avec lassitude  le poids des ans.

Cette visite démontre de manière éclatante l’intérêt des chaussures cyclotouristes (avec cales intégrées dans la semelle) par rapport aux groles avec les cales extérieures ne permettant pas une progression pédestre très aisée.

Mais il fait soif ! Nous nous attablons donc sur la terrasse et commandons l‘apéritif. Votre serviteur paye son coup car il veut fêter les 100.000 km qu’il vient de parcourir à vélo depuis fin 1990.

C’est alors qu’arrivent Rodolphe et Yvette à bord de leur berline. Rodolphe, toujours prudent avec ses genoux, est tout heureux de nous retrouver. Il est aussi très content, voire ému, de revenir dans un village où il a été placé chez des paysans pendant 4 ans durant la guerre alors que son père était prisonnier. Il nous raconte cet épisode qui l’a beaucoup marqué.

Nous passons à table. C‘est la surprise complète concernant ce que le patron nous a prévu. Magnifique ! Pour un prix de 15 € nous avons droit à un solide plateau de charcuterie, une viande en sauce (délicieuse avec ses champignons) et des pâtes bien sûr, un énorme plateau de fromage, un dessert, un café et trois litres de Côte du Rhône. L’ambiance est on ne peut plus chaleureuse et il n’est pas nécessaire d’avoir passé huit jours sous une benne (2) pour faire honneur aux plats (et au pain de campagne ! ). Ca aussi c’est le cyclotourisme !

Les belges sont conquis. La vérité nous oblige à leur expliquer que toutes nos sorties ne se passent pas de cette façon.

Quand il faut repartir, Françoise en petite forme aujourd’hui, ne se sent plus de reprendre le vélo. Elle décide donc de rentrer avec Rodolphe et sa voiture si tentante.

Les routes sont désertes, le soleil est chaud sans être pénible, on voit le Vercors au loin, bref tout va bien. Ca va même si bien que dans l’enthousiasme d’une descente on se laisse glisser jusqu’à Moissieu sur Dolon. Nous rectifions le tir et remontons aux alentours de Primarette. Nous avons l’impression d’être seuls sur les routes confidentielles qui mènent à Saint Julien de l‘Herms puis Villeneuve de Marc. Mais rien n’est plat ! On ne monte jamais bien haut dans ses collines du Nord Dauphiné mais on monte souvent ! Julien nous montre une franche disposition pour cet exercice.

Le plus dur est atteint au-dessus de Royas. Oh ce n’est pas la peine de regarder sur la carte Michelin, les chemins vicinaux empruntés- parfois un peu au hasard- n’y figurent pas.

A Charantonnay, votre serviteur, qui a beaucoup usé ses chaussures ce jour, jette l’éponge et rentre par la grande route, c’est à dire la D 518. Christophe, sympa comme tout, décide de l’accompagner. Nos deux hommes parviennent aux voitures assez rapidement. En tout cas bien avant les courageux qui sont repartis pour une dernière partie de grimpette. Il leur faudra même attendre un bon moment à Saint Quentin  à cause de pépins mécaniques de l’autre groupe. Julien crève en effet. La chambre est changée. Nouvelle crevaison. Yves répare la chambre. Mais au moment de gonfler c’est la valve qui est arrachée.  Malgré tout le petit peloton arrive à son tour à la gare.

C’est le moment de la séparation d’avec nos nouveaux amis. Ils veulent nous payer à boire mais les bistrots des environs sont fermés. Quelle misère !

Finalement en partant à 8h du matin c’est à 19H que nous montons dans les voitures en ayant parcouru 95 km et 1.445 m de dénivelée. Mais quelle convivialité ! Ca valait le coup ! C’est quand qu’on recommence ?

Le glossaire lyonnais-français

(1) Pipa . n.m : Père, papa.

(2) Huit jours sous une benne ! : Expression imagée particulièrement répandue à Lyon et sa

région lancée à l‘adresse de celui qui fait le difficile à table. La benne étant le bac à vendange et par extension un grand baquet. Une citation pour replacer dans le contexte : « Huit jours sous une benne, le darnier dans l’eau et te pignocheras moins, gone ! ».

II/ SAMEDI PROCHAIN AVEC LE CLUB

Changement de décor samedi prochain. Le CODIR a décidé d’une balade partant de Saint Bernard. Compte-tenu du nom, c’est votre serviteur qui est chargé des circuits. Il doit y avoir pas mal de copains, les nouveaux en particulier, qui ne doivent pas connaître les routes au nord de Trévoux. 

Samedi  7 Août 2010

A

SAINT BERNARD (01)

RV à 7h 45 H pour un départ à 8H

Notes pratiques : Saint Bernard est une petite commune en bord de Saône, sur la rive gauche, au nord-ouest de Trévoux. Ou en face d’Anse si vous préférez. Vous garerez sur le parking en contre bas de l’église vers l’entrée du pont..

Pour y aller vous avez le choix entre :

* remonter la rive gauche de la Saône , la D 433 ; c’est sympa mais c’est long car les agglomérations se succèdent ;

* remonter la rive droite, la D 51, jusqu’à Anse et là tourner à droite pour traverser la Saône. Vous y êtes ;

* Emprunter la rocade nord (A46) et sortir à l‘échangeur de Genay pour rejoindre Trévoux, mais attention aux travaux du viaduc de Semenaz ;

* Emprunter l’A6 jusqu’à Villefranche, franchir la Saône par la D 504 puis descendre la rivière par la D 933 de Jassans-Riottier à Saint Bernard.

III/  LES POTINS DU PELOTON

Ø Raymond BUCHALIN nous donne de ses nouvelles après son alerte cardiaque. Finalement il n’a pas eu besoin de la pose d’un ressort dans son artère.

« Le cardiologue a diagnostiqué une anomalie cardiaque et en conséquence m'a interdit d'aller pédaler en Pologne où paraît-il tout était très bien quant à l'organisation. Mais les parcours étaient pentus donc pas pour moi ! En compensation, il m'a envoyé faire faire un sondage des artères coronaires à l'hôpital cardiologique. Pour cela, nous avons dû couper notre séjour en Charente chez notre fille Cécile et faire l'aller et le retour en TGV. Nous regrettons cette coupure car le programme pelle, pioche et brouette était dense, nous avons été coupés dans notre élan. Après, ce n'était plus le même engouement.

Les résultats du sondage sont négatifs, le cœur est bien irrigué. Maintenant, il faut trouver la cause de ce malaise lequel est pour moi un coup de chaleur accompagné d'un effort inconsidéré et ridicule au pied de la Croix du Ban. Donc, je me surveille et pédale prudemment en tentant de trouver le pourquoi (mais pourquoi!!!).

En Charente, j'ai pédalé un peu. La région est magnifique (Blanzac, Barbezieux ). Cela ressemble un peu à la Dombes mais avec en plus beaucoup d'églises anciennes et de châteaux. Les routes sont tracées selon le système toboggan avec très peu de plat. Les dénivelés sont importants avec peu de km.
Nous sommes de retour à Annoisin avec nos petits enfants Léa et Aleix lequel se prépare pour participer au "contre la montre" du club. Demain, nous roulons dans la région de Crémieu. J'espère pouvoir retrouver la forme car depuis l'aventure cardiaque, je n'ai pas beaucoup de km.

Je suis attentivement les narrations faites sur la « Lettre ». Cela donne envie de participer ; mais à voir en septembre. Je vous souhaite de passer de très bonnes vacances avec de jolies balades »

A bientôt l‘ami mais nous veillerons à ce que tu ne roules pas comme un dératé !

Ø Yann BRIZAIS prépare son déménagement pour début août. Voilà pourquoi nous le voyons peu en ce moment. Rassurez-vous il reste sur l’agglomération et ne quittera donc pas le club à l‘occasion de ce changement.

Ø Michel GIRARD n’est pas venu à la sortie de ce week-end car il se repose en préparant ses bagages avant son départ mercredi (en avion quand même) pour Vilnius.

Au retour il enchaînera avec trois jours de vélo avec Florian CABAJ en Italie pour finir le col enneigé l'an passé et chasser trois cols supplémentaires vers le Colle di Finestra et finir par la route des forts C’est de la piste. Quel programme !

Ø Jean-Luc TRUCHEMOTTE a du mal à se lever tôt le matin en ce moment. Il avoue en effet être un brin fatigué. Il souffre toujours du genou que ce soit à vélo ou en course à pied. Heureusement il ne rencontre pas de problème avec la marche. Il dit suivre la vie du club par la « Lettre » et ne pas nous oublier. Nous non plus. Nous espérons que les soins lui seront utiles.

Ø Pierre DUMAS n’a pas non plus pu participer à la sortie du 31 juillet qu’il trouvait fort alléchante. Il est sur la côte narbonnaise et a honteusement laissé son vélo à Lyon.

Ø Michel FEYX nous rassure en nous affirmant qu’il n’a pas disparu mais qu’il est parti en vacances en Bretagne où il découvre les pistes cyclables du golfe du Morbihan avec son VTT. Nicole a emmené le vélo de sa sœur et le couple parcourt ainsi ensemble cette belle région dénuée de cols mais où « tout est fait pour le vélo ».

Climat agréable, température douce, pas de pluie, région magnifique avec ses petites maisons, gastronomie intéressante…bref le club n’a pas l‘air de beaucoup lui manquer.

Ø Christophe RIGOLET : Ses vacances à Ollioules (83) du 9 au 28 juillet  se sont achevées et le bilan est le suivant : 17 sorties totalisant 945 km, 50 heures de selle et plus de 10.000 m de dénivelée.

La sortie la plus longue a compté 131 km avec le col de l'Espigoulier (FR 13-0722).

Ø  Gérard CARRAZ est membre du club de randonnée pédestre de l’ATSCAF mais il roule magnifiquement à vélo comme nous avons pu le vérifier lors du weekend mythique. Il vient de partir à la retraite. «  J'ai décidé de me reposer un peu, mais je serai toujours partant pour des randonnées à pied, à vélo, à vtt, à ski,  si mon nouvel emploi du temps de retraité m'en laisse le loisir ! » écrit-il.

Compte-tenu de ces bonnes dispositions nous continuerons à lui envoyer la « Lettre » et lui souhaitons d’assouvir toutes ses passions.

IV/  LE COIN VELOCIO

Ø Certains atscafiens emmenés par Florian CABAJ ont l’intention d’escalader le Ventoux par différents côtés le deuxième week-end de septembre (celui du 11 et 12 septembre ). Ils partiront de Lyon le vendredi soir pour rentrer dimanche en fin de journée.

Ceux qui sont intéressés se mettent en rapport avec lui : florian.cabaj@orange.fr ou : 06 84 19 74 22.

Ø Vous trouverez en pièce jointe le troisième et dernier récit de Michel GIRARD concernant son voyage en Grande Bretagne et plus particulièrement aujourd’hui en Ecosse. Les photos que vous pouvez consulter en cliquant sur le lien figurant à la fin de son compte-rendu sont nombreuses et permettent de se faire une idée assez précise des pérégrinations cyclo de Migi.

V/  LA VIE DU CLUB

Ø Un couple de jeunes a pris contact avec l’ATSCAF pour savoir s’ils pouvaient évoluer avec nous. Manque de chances il s’agissait de vététistes. Nous leur avons donc conseillés un autre club FFCT qui organise des sorties VTT.

Ø Un père de famille a également sollicité notre club pour savoir si nous acceptions son gone de 12 ans. Nous avons dû répondre que oui dans la mesure où un parent participe à la sortie avec son fils. Notre absence d’encadrants nous empêche en effet d’accueillir des jeunes ou de développer une école cyclo. La chose est d’ailleurs impossible tant que nous n’aurons pas de locaux.

Avons-nous d’ailleurs l’envie de devenir une grosse structure cyclo ? Cela n’est pas évident pour l‘équipe étant actuellement en charge du club.

Bernard CHAREYRON