LA LETTRE n° 143
Lyon, le 17 Octobre 2004
LES
FOUTRAQUES DU BEL-AIR
I/ SAMEDI DERNIER
Encore une fois la Météo avait annoncé un sale temps
pour aller faire du vélo samedi. Seuls quatre copains sont donc venus au
rendez-vous de Toussieu : Christian, Evelyne, Rodolphe et votre serviteur.
Le lieu n’était pas suffisamment explicité. C’est
donc l’occasion d’une précision : quand la « Lettre » fixe une
commune de RV sans autre détail, cela s’entend au cœur de la localité et
précisément devant l’église. Ce n’est pas un parti pris clérical ni
attentatoire au principe de laïcité, mais grâce au clocher l’église est un
édifice qui généralement se voit de loin.
Après avoir vérifié que d’autres atscafiens ne
traînaient pas sur les autres parkings de Toussieu nous nous désarrapons
(1) et traversons ce village qui est proche de tout et pourtant d’un calme
absolu au milieu des champs. Nous empruntons immédiatement un tout petit chemin
de campagne au pied de la colline de Saint Pierre de Chandieu. Il nous mène
directement à Chaponnay. Il fait presque soleil. Le peloton piapiate. A
proximité de Marennes, nous attaquons la montée du Col de Bel Air. Cette bosse
avait été exclue du programme des réjouissances la semaine dernière ; la voilà donc au programme aujourd’hui. La
fraîcheur de la journée nous permet de ne pas trop transpirer dans l’ascension
de ses 336 mètres.
Regroupement au sommet. La descente n’est pas très
technique mais nous ne pouvons aller très vite car le vent de face se lève.
Villette de Vienne, un petit bout de plaine,
traversée de la Sévenne et hop ! nous attaquons un méchant
raidillon. Chacun aura reconnu la montée vers le dépôt pétrolier de Serpaize.
Comme le fait remarquer Christian le
pétrole atteint aujourd’hui des sommets. Mais il n’y a pas de répit une fois
arrivés aux cuves. En effet au lieu de se diriger vers Serpaize, nous allons
explorer une route où le club n’a encore jamais mis les roues Et il faut
continuer à grimper jusqu’à Saint Maxime. Le tout avec le vent dans le nez.
Petit moment d’arrêt sur cette hauteur aux Granges Hautes. La vue
(1) Se désarraper :
Verbe. Mot lyonnais. Décoller, se bouger, s’arracher. Variante
orthographique : désaraper ou désarâper.
sur les Monts du Lyonnais et le Pilat de l’autre
côté du Rhône est inquiétante : on voit nettement les nuages noirs s’y
déverser. Pour nous le ciel est bas et menaçant mais il ne pleut pas. Pourvu
que ça dure !
La descente sur Vienne est fort pentue. Avez-vous
remarqué comme il y a souvent un stop en
bas de chaque pente à 10 % ? Evelyne fait jurer au responsable du
circuit de ne pas nous faire grimper cette côte dans l’autre sens. Promis,
juré ! Nous sommes maintenant dans le vieux quartier industriel de Vienne
en fond de vallée. Nous n’y restons pas car nous attaquons illico presto une
côte qui passe sous le viaduc routier et nous mène vers le théâtre antique et
la gare. Là les choses se corsent car la D 46 que nous devons emprunter
commence par une très rude montée. Elle s’appelle d’ailleurs la montée de
« Coupe-Jarret ». Effectivement elle porte bien son nom car elle
n’arrête pas de grimper. Elle est à 10% pendant plus d’un kilomètre. Et
pourtant paradoxalement chacun passe l’obstacle sinon rapidement du moins avec
aisance. En effet elle est très régulière, le revêtement est excellent, il y a
des épingles à cheveux et surtout la vue sur la ville en contrebas, la vallée
du Rhône et les vignobles en face est magnifique. Belle récompense pour nos
efforts. En tout cas Bernard aura tenu parole : on quitte Vienne par une
montée difficile mais ce n’est pas celle que redoutait Evelyne.
La pente se radoucit et nous atteignons le plateau.
La route est très agréable, nous avons droit à de beaux points de vue en
particulier sur le massif de Belledonne recouvert de neige au loin. Le temps
est plus que couvert et le vent contraire souffle toujours : c’est très
romantique ! Les bois traversés
sont truffés de châtaigniers et les prés
regorgent de champignons. Il s’en faut de peu que Rodolphe ne s’arrête pour
faire sa récolte.
Ce même Rodolphe remercie le club de l’emmener dans
la campagne où il a passé son enfance durant la guerre dans une ferme. Bouffées
de nostalgie et de souvenirs. Mais le temps nous contraint de faire demi-tour à
Saint Sorlin de Vienne et de ne pas aller jusqu’à Montseveroux. Dommage on se
sentait capables de rouler des heures sur cette route.
Le retour sur Vienne n’est qu’un long faux plat
descendant avec cette fois le vent dans le dos. Les kilomètres défilent vite.
Ca devait arriver : il se met à tomber quelques gouttes mais ce n’est
pas méchant. La traversée de Vienne
n’est pas très agréable du fait de la circulation. Mais le cyclotourisme c’est
aussi le franchissement des agglomérations. Il ne faut pas avoir peur de
quitter de temps en temps less petites routes désertes que nous affectionnons.
Nous voilà donc pendant quelques hectomètres dans les embouteillages puis sur
la RN 7. Mais nous nous en échappons vite. Une montée à pente insignifiante, la
D 123, longeant la vallée nous permet d’atteindre Chuzelles. Cette vallée de la
Sévenne est d’autant plus humide et froide qu’il se met maintenant à pleuvoir
Nous revoilà à Villette de Vienne. Il a cessé de pleuvoir maintenant mais nous
continuons néanmoins de nous benouiller. Explication pour les non-cyclo :
nous sommes mouillés car notre propre pneu arrière nous projette l’eau de la
route depuis le bas des reins jusqu’aux épaules. Mais on se fait arroser
également par-devant grâce à la roue du copain ( ?) qui vous précède. Bref
rien ne vaut le bon vieux garde-boue par temps humide.
Pour se réchauffer on gravit de nouveau, mais par
l’autre versant, le Col du Bel Air. Dans la montée nous vient l’idée de créer
la confrérie des « foutraques du Bel Air ».
Vous connaissez en effet les « Cinglés du
Ventoux », les « Fêlés du Grand Colombier » et autres
« Fondus de l’Ubaye ». Nous lançons l’idée humoristique d’une
confrérie nettement plus modeste :« les Foutraques du
Bel-Air ». Ce col de 336 m, le moins haut de l’Isère, dit également col de
Marennes, devrait être gravi le plus
grand nombre de fois possible dans une journée. Nous l’avons fait deux fois
samedi. Ce record fondateur est donc à battre. Tenez-nous au courant de vos
exploits. Et rappelons que foutraque est l’équivalent de fêlé en parler
lyonnais.
Le retour se fait par la grande route car nous ne
trouvons plus le petit chemin qui nous avait tendu les bras au départ. Cela
tombe bien car nous sommes pressés en raison de la pluie qui se remet à tomber.
Voilà enfin les voitures : on peut se sécher, se féliciter des jolis coins
traversés, se contenter en disant que la pluie aurait pu être plus gênante,
approuver le choix du restaurant de l’AG et fixer le prochain RV à Jonage
samedi prochain.
Bilan du jour : 68 km avec une dénivelées de
713 m.
II SAMEDI PROCHAIN
Samedi 23 Octobre 2004 à Jonage
place
principale (face à la Mairie)
RV
à 13H pour un départ à 13 H 15
Comment y aller ? Jonage est une commune de l’Est du Grand Lyon après Meyzieu.
III/ ET POUR
APRES ?
Dimanche
24 Octobre Le club FFCT
« VTT Bourg Revermont » organise son rallye du Cerdon. Il est
réservé aux seuls vététistes.
Circuits : 20
et 42 km.
Accueil :
Cerdon.
Tarif :
5 € réduit à 4 € pour les licenciés FFCT et à 2€ pour les moins de 18 ans.
Inscription
et renseignements : Frédéric COLIN Tél : 06 15 93 54 94.
Mel :
fredcolin@club-internet.fr ou bien ctlyon@free.fr
IV/ LES POTINS DU
PELOTON
t
Martine fait savoir qu’elle accepterait
gratuitement toute paire d’enceinte dont certains voudraient se débarrasser
afin d’équiper son micro au boulot.
t
La « Lettre » vous
avait entretenu d’une certaine Sylviane GIRONES, collègue de Bernard C, et qui voulait
reprendre le vélo après de longues années d’arrêt. Durant ses vacances elle a
roulé 50 à 60 km tous les jours pour retrouver les sensations d’antan. Le pas
est franchi : Sylviane a acheté un vélo mercredi soir. C’est vrai que
c’est une condition indispensable. Il ne lui reste qu’à se fournir en cuissard
maillot, gants, casque et autres accessoires de bonneterie pour venir cycler
avec nous. Nous l’attendons avec impatience.
t
Christian et Rodolphe ont voulu conjurer le mauvais temps en
venant cyler samedi en cuissard court. Ils ont été courageux mais ont eu froid.
Evelyne et votre serviteur préférant leur confort avait opté pour cuissard
long, gants longs et chaussettes Gore-tex. Ils n’ont pas regretté.
t
Christian a eu de la chance : il n’a pas crevé
alors que son pneu arrière présentait des signes évidents de grande usure. En
outre la roue était tellement voilée qu’elle donnait le tournis rien qu’à la
voir tourner. Il a juré de la dévoiler. Toujours le principe de laïcité dont la
« Lettre parlait en page 1.
V/ LE COIN
« VELOCIO »
t
Des études européennes montrent
que lorsque le nombre de cyclistes double, le risque individuel d’accident est
réduit de 33%. La meilleure manière d’augmenter la sécurité des cyclistes
c’est donc d’augmenter le nombre d’usagers à vélo.
t
Voilà une histoire peu
ordinaire. Un cyclotouriste a un accident de plongée en 1999. Il en sort hémiplégique. Après une étincelle d’espoir et beaucoup de
volonté il repart sur sa bécane. Il a ainsi
parcouru 28 600 km et 14 pays.
Si
cela vous intéresse un film sur écran géant est visible dans notre région le
samedi 27 novembre à 20H 30 au cinéma de Chazay d’Azergues.(Tél 04 78 43 02 46)
et le dimanche 28 novembre à 20H 30 au cinéma de Bernin (38) (Tél 06 76 36 23
47).
Pour
ceux qui veulent plus d’info s’adresser à Stéphane REGNIER 06 64 26 67 89
Mel :
stephane_regnier@hotmail.com
VI/ LA VIE DU CLUB
t Le
bureau du club a fixé la date de l’ASSEMBLEE GENERALE de la section
cyclotouriste de l’ATSCAF 69 au samedi 20 novembre.
La convocation vous parviendra par
l’intermédiaire de la « Lettre ».
Evelyne était chargée de trouver le restaurant à partir de différentes
pistes proposées et dans le cadre d’un repas situé dans une fourchette de 20€
et 25€ tout compris.
Le lieu est trouvé : il s’agit du restaurant « Au
Capot » à Caluire. Nous sommes allés le visiter samedi matin. Le cadre
est fort agréable. Nous aurons une grande salle pour nous seulement. Le menu
est alléchant, le prix raisonnable (23€), la maison sérieuse, fréquentée et recommandée par le CODEP et le
club cyclo AC3F qui l’ont testé et a apprécié.
Vous pouvez donc bloquer la date à votre calendrier.
t
Jean-Pierre FROBERT a adhéré à l’ATSCAF. Il se demandait si les
non-fonctionnaires y avaient leur place. Mais oui bien sûr. Il n’y a pas de
quotas, pas de pourcentage de fonctionnaires à respecter. Pour illustrer notre
ouverture 11 adhérents du club cyclotouriste étaient, lors de la dernière
saison, extérieurs au Ministère des Finances. Raymond qui est dans le même cas
vient également d’adhérer. De toute façon plus on est de fous et plus on rit.
Et mieux on peut faire fonctionner le club et l’association dans son ensemble.
t
A ce sujet on attend encore
l’adhésion d’Eric TANIERE qui nous a promis sa venue officielle dans
notre club.
t
N’oubliez pas d’ouvrir le
supplément de la Lettre. Il contient le compte-rendu du Championnat national
ATSCAF de cyclisme. Merci à Marie-Claude d’avoir rédigé ces lignes.
t
La « Lettre » est
désormais envoyée par voie électronique à Jean-Paul LHUILLIER. Il y a
peu de chances que dans l’immédiat il nous rejoigne puisque sa pratique est
plutôt cyclosportive. Mais sait-on jamais ! Il s’agit d’un collègue de l’Equipement.
Jean-Paul travaille plus exactement dans un service national, le CERTU qui a
été décentralisé à Lyon il y a quelques années et planche entre autres sur la
question des aménagements cyclables. Une animatrice de ce secteur pratique elle-même
le vélo. Pourrait-on caresser l’espoir de la voir un jour parmi nous ?
t
La « Lettre »
ne demande qu’à progresser au niveau de sa diffusion. Aussi si vous connaissez
des collègues intéressés par la pratique du vélo n’hésitez pas à communiquer
leurs coordonnées pour qu’ils reçoivent régulièrement ce bulletin.
Bernard CHAREYRON 06 08 40 52 25